La presse en parle : En immersion avec le SMUR
extrait de “La Provence” du 06-11-2018
En immersion avec le SMUR
SMUR. derrière ces quartes lettres, se cache une spécialité bien française: envoyer, au chevet d’une victime, un médecin. Il y a quelques mois, la gestion des interventions au Smur a été décriée avec l’affaire dite “Noamie”. Un terrible drame qui a aussi mis en lumière les conditions – difficiles – de travail au sein d’un service d’urgence particulièrement plébiscité? A Salon, le Smur réalise en moyenne 3 à 5 interventions par jour, interventions auxquelles se rajoutent les dizaines de consultations effectuées par ces mêmes équipes aux urgences. C’est à Salon que le Smur a pris corps, le 1er septembre 1958. Un médecin salonais, le professeur Paul Bourret y a créé une antenne mobile de secours après avoir été témoin d’un accident de la circulation et avoir porté secours aux victimes. Grâce à ce pionnier, des milliers de personnes ont eu la vie sauve.
Par Stephane Rossi
Un nombre d’interventions en constante augmentation chaque année.Au départ, le Smur – Service médical d’urgence – et les urgences, ce n’était pas une vocation pour Nicolas Buisson. Le jeune médecin s’orientait davantage vers une pratique de la médecine libérale. Mais voilà, un stage en immersion en réanimation puis au sein des urgences de l’hôpital de Salon de Provence, l`ont convaincu. C’est ici qu’il poursuivra sa carrière. La montée d’adrénaline permanente qui frappe chaque médecin qui intègre le service des urgences a quelque chose d’irréel que seuls les passionnés comprendront. “Médecin urgentiste, c’est un travail dur, pénible mais tellement passionnant“, confirme Zaïre Mokrani, le responsable du service au sein du centre hospitalier de Salon. Cet afflux d’interventions ne devrait pas s’arrêter. Il y a trente ans, le Smur c’était une intervention par jour. Là, c’est 3 à 5 chaque jour. La typologie des interventions a également evolué. “A l’époque, il n’y avait pas de ceinture de sécurité, les voitures étaient moins protégées, on intervenait beaucoup sur des accidents très graves, rappelle le Dr Mokrani. Aujourd’hui, les accidents graves représentent 4,5% de notre activité. Les 95% restant, ce sont des pathologies médicales “on ne sait jamais ce que l’on va avoir, ajoute le docteur Nicolas Darmon. Ce peut être grave comme ce peut être rien du tout. Lorsque l’on prend son service, c’est la première question que l’on se pose. Le jeune médecin se remémore son premier jour. “Au début j’appréhendais, je me demandais comment j’allais gérer l’intervention. On se retrouve seul face à un patient dans un milieu différent de l’hôpital. Il faut rester relativement calme parce que parfois sur une intervention la tension peut vite monter chez le patient, la famille. Dans tous les cas, il faut rester humain. C’est aussi ce qui est
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